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Ovnis sur roues, devenus désormais incontournables dans la tonte des terrains de sports, les robots de tonte posent aujourd’hui question.
Sont-ils vraiment efficaces ? La tonte répond-elle aux attentes des professionnels ? Le gazon est-il en meilleur santé ? Eléments de réponse avec Hege Applications.
Après plusieurs années de service rendu aux gestionnaires des terrains de sports, les robots de tonte, appelés aussi tondeuses robots, méritent une petite évaluation.
Car si les services en charge des sports ne sont pas insensibles aux machines qui leur font gagner du temps, de l’argent et de la productivité, ce qui est le cas avec les robots de tonte, le résultat, c’est-à-dire la qualité de la tonte, est un paramètre à analyser de près. Et elle ne peut s’apprécier qu’en observant le comportement du gazon d’année en année. Mobilisée sur le terrain et à l’écoute des professionnels, la société Hege fait aujourd’hui le bilan.
A entendre les propriétaires de robots de tonte, ces machines garantissent une coupe soignée grâce à des jeux de lames inoxydables aussi tranchantes que des cutters. Et ce, peu importe les modèles professionnels disponibles sur le marché. Qualité de tonte toujours, si le gazon naturel est dominé par des ray-grass anglais, ce qui est constaté la plupart du temps, les robots assurent un excellent tallage des graminées, synonyme de résistance aux stress (a)biotiques rencontrés sur les surfaces sportives. Le gazon ne peut qu’être en bonne santé et ainsi présenter un beau rendu.
Pour beaucoup d’utilisateurs, les robots de tonte réduisent aussi les traitements phytopharmaceutiques conventionnels. Indirectement, les coûts d’entretien sont réduits. C’est le cas de la fertilisation, réduite d’environ 20 %. En effet, les déchets de tonte laissés par les robots, aussi minuscules soient-ils, se minéralisent rapidement et apportent des éléments nutritifs au gazon.
Certains constatent également une présence moins soutenue des trèfles, des mousses… Et des taupes, effrayées par le va-et-vient incessant des robots et les ondes qu’ils génèrent dans le sol.
Autre atout : à la différence des tondeuses autoportées, les robots de tonte limitent la compaction des sols, ce qui est propice au développement du système racinaire et des micro-organismes aérobies bons pour les sols.
Avec les robots de tonte, tous les utilisateurs constatent un gain de temps. Pendant que les robots tondent, ils s’affairent désormais à d’autres tâches : opérations mécaniques, réglage du système d’arrosage, nettoyage du matériel, formations…
Quelques chiffres pour terminer, en faveur des robots de tonte : une consommation électrique très faible (environ 80 €/an/robot), un volume sonore acceptable (entre 58 et 80 dB), des émissions directes de carbone plus que limitées (environ 150 kg/an), zéro déchets à évacuer, une maintenance réduite, un paramétrage aisé des robots via une application smartphone (fréquence de tonte, plages horaires d’intervention…)…
Peut-on en dire autant des tondeuses autoportées ?
A bien des égards, la qualité de tonte est l’un des points forts des robots.
Seul bémol : la régularité de la tonte est mise à mal lorsque la largeur des robots est insuffisante, en particulier si le terrain sur lequel évolue(nt) le(s) robot(s) présente un défaut de planéité. Ce qui est le cas de certains terrains d’honneur, construits sur un sol terreux ou non conformes aux normes en vigueur.
Pas de problème en revanche si la largeur du robot dépasse le mètre. Dans ce cas, un seul robot suffit pour tondre un stade complet. Et la qualité de tonte est au rendez-vous.
Des irrégularités de tonte sont également constatées si le gazon est trop dense. Surtout si les robots à disposition sont peu puissants, car ils ne pourront pas couper l’herbe aussi rase qu’il le faudrait.
Le recours à du matériel non adapté conduit également à une accumulation progressive de feutre (déchets organiques en cours de décomposition qui, en excès après tassement du gazon, forme une couche imperméable à l’air, à l’eau et à l’absorption des minéraux).
Autre problème avec des robots non adaptés : le développement et la croissance du pâturin annuel. Etant donné qu’elle fleurit très bas, cette graminée indésirable, qui perturbe les conditions de jeu et reste très compétitive vis-à-vis des semences sportives d’intérêt, n’est pas sectionnée lors des tontes.
Toutefois, on en vient facilement à bout avec un peigne à gazon Joker, proposé par Hege, qui arrache le pâturin annuel grâce à des dents souples et droites en acier insérées sur un plateau.
Dernier problème, constaté avec des robots inadaptés à un usage sportif : lors des opérations de décompactage à louchets creux, réalisées généralement au printemps et à l’automne, les agglomérats de racines et de gazon créés ont tendance à endommager les lames des robots. D’où l’intérêt de veiller à leur ramassage avant de programmer le passage des robots de tonte.
Par conséquent, il est primordial, à la lecture de ces inconvénients constatés sur le terrain, de s’équiper d’un robot de tonte adapté à l’usage. Du personnel formé et averti s’impose également. Il en va de la qualité du gazon et, bien évidemment des conditions de jeu propres à la discipline sportive pratiquée.